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  • Photo du rédacteurSauvane Delanoë

« Vous êtes bien urbain monsieur Rillet » ou les inconvénients du déficit d’inhibition latente

Ouh la la quel titre compliqué!!! Je vous entends d’ici : “moi qui croyait être sur le blog d’une quadra marrante, qu’est-ce qu’elle vient nous prendre la tête avec ses mots savants et incompréhensibles?”…

Commençons par le commencement… à 40 ans, il est assez commun de faire un petit travail sur soi… que j’ai donc entamé, un peu en dilettante, je dois le reconnaître… mais, partageant mes interrogations existentielles avec une thérapeute, voilà qu’elle me lâche un mot un peu impressionnant : “vous avez été diagnostiquée “précoce””?

Je n’aime pas ce mot… pas plus que “surdouée” d’ailleurs… j’aurais tendance à trouver les tests de QI, tellement normatifs et normés…

En revanche la suite de son discours m’a interpelée, elle me dirige vers les livres et les conférences de Jeanne Siaud-Facchin…

Là je découvre un univers dans lequel je vis depuis 40 ans mais sur lequel je n’avais pas vraiment mis de nom… celui des zèbres…

Pas nécessairement meilleurs ou plus intelligents que les autres, les zèbres ont simplement un câblage cérébral différent de 80% de la population… nous sommes dominés par notre cerveau droit, ce qui il faut l’avouer est un sacré bordel….

Bien sûr nous recevons les mêmes informations que les autres mais elles sont transmises un peu plus vite et surtout elles se propagent dans tout le cerveau au lieu de se ranger dans des zones bien précises du cerveau…

C’est ça, le déficit d’inhibition latente. Quand les “normo-pensants” entrent dans un restaurant, ils assimilent les bruits et les odeurs et les rangent dans un coin de leur têtes comme des informations secondaires et non pertinentes pour poursuivre leur expérience. Les zèbres, eux, ne rangent pas ces informations et elles continuent d’arriver en flux continu dans leur caboche à la même intensité que le reste de l’expérience…. autrement dit, au restaurant, je suis ma propre conversation en même temps que celles des tables voisines sans distinction d’importance… ce qui explique aussi qu’en plein repas de famille il peut m’arriver de répondre aux questions d’un jeu télévisé resté en fond sonore dans la pièce d’à côté…. c’est… comment dire… relou.

Pour en revenir à ce brave monsieur Rillet, c’est une anecdote qui date d’il y a 20 ans. J’adaptais pour le doublage une série de science fiction et je travaillais devant la télévision…. après avoir fini mon épisode, je le relis consciencieusement et là, je m’entends lire “activez les boucliers, attaquez les vous êtes bien urbain monsieur Rillet vaisseaux ennemis”…. ouh la… je crois que je ne saurai jamais ce qui passait à la télé ce jour là et pourquoi cette phrase que j’ai entendu a pris la priorité sur celle que je voulais écrire… je sais aujourd’hui que j’ai été victime du déficit d’inhibition latente…

Cela étant dit, je pense que beaucoup de mamans qui me lisent ont souvent l’impression de souffrir de ce symptôme quand il s’agit de gérer à la fois les enfants, la maison, le boulot, et tous les petits détails du quotidien…

Alors burn-out ou surefficience? Charge mentale ou déficit d’inhibition latente? Vous avez déjà connu ça? Je serai heureuse de lire vos expériences en la matière!

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